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Au sud du département du Nord, Fourmies et Trélon, deux villages caractéristiques de l'Avesnois, abritent chacun un musée du patrimoine industriel de la région. Au cœur des vallées boisées, l'une était la capitale du textile, l'autre le centre de la verrerie.
Marchons à 15 minutes de la ville touristique de Valjoly, au cœur du Parc Naturel Régional de l'Avesnois, non loin de l'Aisne et de la frontière belge. En effet, Trélon et Fourmies font administrativement partie de l'Avesnois, géologiquement de l'Ardenne, historiquement du Hainaut et leurs paysages rappellent la Thiérache. C'est un parcours infernal d'à peine dix kilomètres 😉
Indice
- Château de Trelon
- L'atelier-musée du verre de Trélon
- Cimetière de Trélon
- La ville de Trélon
- Musée du textile et de la vie sociale de Fourmies
- Cimetière de Fourmies
- Randonnées Trelon et Fourmies
Château de Trelon
Commençons par la « perle » du village de Trélon, le château des princes de Mérode, qui aurait pu monter sur le trône de Belgique.


Le château de Trélon que vous pouvez voir aujourd'hui date du XVIIe siècle. La propriété devient propriété de la Maison de Mérode (famille noble allemande) en 1577 par le mariage de Louise de Blois avec le Baron Louis de Mérode.

Le majestueux château construit en 1701 fut restauré en 1751 et considérablement modifié entre 1853 et 1924 pour lui donner son aspect actuel.

En avril 2017, l'ancien propriétaire décide d'ouvrir le Château de Trélon au public.
Et il y a beaucoup à visiter ! Les siècles ont légué à la demeure une magnifique collection de meubles, tapisseries, porcelaines de Sèvres, pendules et tableaux.

La visite guidée (thématisée ou non) est passionnante. Nous avons découvert presque toutes les pièces et comment les gens y vivaient au siècle dernier : la chapelle, la salle de chasse, les chambres, la bibliothèque, la salle de billard, le vestibule, la petite et la grande salle à manger, etc.

Le château de Trélon a été inscrit à l'inventaire des monuments historiques en 1986.
Il se visite principalement en été, mais des visites thématiques sont organisées chaque année (fête du meurtre, robes de princesse, vie de domestiques, nuit blanche, etc.). Ce serait dommage de passer à côté !
Découvrez le magnifique château des princes de Mérode à Trélon.
INFORMATIONS PRATIQUES
ADRESSE:10 place de la Piquerie 59132 Trélon
Calendrier :Visites guidées à 11h, 14h30 et 16h30.
Avril, mai et octobre : samedi et dimanche.
Juin à septembre : du jeudi au lundi.
Les taux:8€, gratuit pour les moins de 12 ans.
Information :https://www.chateaudetrelon.com/
L'atelier-musée du verre de Trélon
Deux verreries ont fait la renommée de Trélon aux XIXe et XXe siècles, tandis qu'à Fourmies c'était l'industrie textile. Ainsi, les deux communes disposent de musées qui mettent en valeur leur riche patrimoine industriel dans un « écomusée » commun.

L'atelier-musée du verre de Trélon est un lieu chargé d'histoire : les bâtiments, les machines, les outils et les collections d'objets témoignent de 200 ans de production verrière !

Il est installé dans une ancienne verrerie fondée en 1823 par un négociant en vins et spiritueux qui souhaitait créer ses propres bouteilles. L'entreprise changea plusieurs fois de main, devenant « verrerie Clavon-Collignon » en 1866, période durant laquelle la verrerie s'agrandit et se modernisa.


Mais la verrerie connut des difficultés après la Grande Guerre, au point d'être vendue à Georges Parant, un maître verrier qui choisit de réorienter la production vers l'embouteillage. Succès : la verrerie employait 155 personnes dans les années 1930.
Les fours d'origine ont été conservés, ce qui en fait un lieu unique au niveau européen. On peut y voir, côte à côte, un four circulaire de Boèce du XIXe siècle.miet un four Stein de 1925, rares témoins de leur époque.


Avant la Grande Guerre, six millions de bouteilles de champagne y étaient produites chaque année, grâce au premier four.
Le deuxième four est construit avec des briques d'argile réfractaire et ses parois sont percées d'ouvertures où étaient placés les pots de pâte de verre. Le mélange vitrifiable était alors utilisé avec des machines semi-automatiques qui façonnaient les vases, sans que l'ouvrier n'ait plus à souffler le verre.


Ces machines ont amélioré la production, mais n'ont pas empêché la fermeture de l'usine pendant la Seconde Guerre mondiale.
Et plus tard, la mort de M. Parant en 1956 et l'avènement du plastique déclenchent malheureusement le déclin de la verrerie, qui ferme définitivement en 1977.

Le musée présente également une importante collection de bouteilles produites autrefois sur place. De 1823 à 1914 est fabriqué le « verre noir » : bouteilles de champagne (four Boëtius). Après la Grande Guerre, des « verres blancs » sont produits : des flacons, principalement pour la pharmacie et la parfumerie (le four Stein). C'est cette deuxième production qui se démarque particulièrement.


Cette magnifique collection de flacons rares témoigne de l'exigence de qualité et de créativité de la verrerie, ayant produit de magnifiques flacons pour des marques prestigieuses (Chanel, Guerlain, Lancôme, etc.).




La collection présente un moule en métal utilisé pour souffler les bouteilles, aux armes de Trélon.



Les enfants ne sont pas oubliés puisque des panneaux plus colorés et picturaux sont prévus pour expliquer l'histoire du verre et son utilisation actuelle.


Dans l'impressionnante salle des fours, vous pourrez admirer la maîtrise du savoir-faire des « vitriers » qui soufflent la pâte de verre devant vous et créent des créations surprenantes. Chaleur, bruit, effervescence, c'est un moment aussi unique qu'impressionnant.

Les vitraux (actuellement filles) expliquent, avec des gestes précis, comment le verre est soufflé, comment la bulle apparaît du fait de la dilatation de l'air au contact du verre chaud, comment le verre est encore mou, comment le verre est teinté et coloré par l'effet des pigments... C'est fascinant !

Vous pourrez également participer à des ateliers, des événements, des conférences et, périodiquement, admirer les créations des designers en résidence. Le petit plus : en fin d'année, sur réservation, vous pourrez fabriquer vous-même votre boule de Noël !

Je vous conseille "fortement" la visite guidée qui permet d'en savoir plus sur l'histoire de la fabrication du verre, les différentes techniques utilisées, la création de la matière vitreuse elle-même, le fonctionnement des fours et des machines, les conditions de vie des verriers... .

Dans la boutique située à l'accueil, vous pourrez également acheter divers objets en verre, dont une belle "finition" typique de l'Avesnois, à placer au bout de votre plafond.

Le site atelier-musée occupe la salle vitrée, achetée par la ville de Trélon en 1979. Les autres bâtiments, propriété de l'association Traits d'Union depuis 1985, sont occupés par un ESAT,o Bol’vert, qui abrite des appartements familiaux et l'Hôtel des Verriers.
Verrerie visible du mardi au vendredi de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00. Week-ends et jours fériés de 14h à 18h.
INFORMATIONS PRATIQUES
ADRESSE:12, rue Clavon Collignon 59132 TRELON
Calendrier :le musée est ouvert du 1er mars au 31 octobre, sauf le lundi. En semaine de 10h00 à 18h00 et les week-ends et jours fériés de 14h00 à 18h00.
Les taux:Prix total : 6€. Gratuit pour les moins de 8 ans.
Cimetière de Trélon
Les grandes familles de l'industrie verrière trélonaise ont fait ériger d'impressionnants monuments et de belles chapelles dans le cimetière du village au XIXème siècle.

Vous pourrez voir de beaux exemples d'art funéraire du XIXe siècle.misiècle, où la symbolique était encore très importante : le sablier ailé du passage du temps et de l'immortalité, le lierre toujours vert qui symbolisait l'attachement et la vie éternelle, le visage ailé des enfants morts en bas âge, l'ange pleureur, le bord tourné vers le haut synonyme de la mort, l'urne funéraire, le voile funéraire qui recouvre le cercueil de pierre, etc.









Le cimetière de Fourmies abrite une place militaire des soldats de Trélon, morts pendant les deux guerres mondiales et les conflits qui ont suivi.

Alphonse Huart est décédé le 15 avril 1943 dans un camp de prisonniers près de Stuttgart, en Allemagne, à l'âge de 26 ans.
Pierre-Marie Chauvel du 5e régiment de chasseurs d'Afrique tombe au début de la Grande Guerre le 26 août 1914.
Abel Bourgeois est décédé en mai 1940 à Rumigny à l'âge de 44 ans, il faisait partie d'une unité de contrôle de la circulation.
Le sous-officier parachutiste Roger Charpentier est mort en Indochine en juillet 1947, peu avant son 24e anniversaire.

Non loin de là, une autre tombe honore le capitaine René Detrait, né en 1898 à Trélon, membre des Forces françaises libres, chevalier de la Légion d'honneur, décoré de l'ordre de la Libération et d'une médaille militaire, décédé en 1952.

INFORMATIONS PRATIQUES
ADRESSE:9, Rue du Pont Séru 59132 Trelon
Calendrier :9h-12h et 13h30-17h30
La ville de Trélon
Trélon – Camino en Avesnois (patrimoine-avesnois.fr)
Une des spécificités de l'Avesnois est que l'on y voit plus souvent des maisons en pierre bleue que des maisons en brique. Trélon échappe d'autant moins à cet emblème que les villages environnants (Wallers en Fagne, Gageon et Fourmies) sont des hauts lieux de la taille d'une pierre bleue, très présents dans le sous-sol de cette région.



Construit en 1868, cet édifice appartenait au comte de Mérode, qui le confia aux religieuses qui accueillaient les enfants. Avec des bâtiments mitoyens, il est devenu dispensaire et mécénat féminin, avant de devenir une école privée dans les années 1930, puis une maison des jeunes dans les années 1960. Depuis, la ville a créé une clinique de santé à l'arrière du bâtiment principal. .


Trélon vous accueille dans un véritable joyau Art Déco ! Située rue de la Liberté, la magnifique Maison Thénard date de 1936. Elle a été conçue par Adolphe Danis, architecte municipal d'Hautmont, pour la filature industrielle Alphonse Falleur, dont l'usine était située rue Ansieau et spécialisée dans les fils pour la bonneterie. Il a été offert à la Commune de Trélon en 1999 par son dernier propriétaire, M. Thénard.

Il se compose d'une structure en béton armé recouverte d'un bardage en brique et d'un bardage décoratif en béton sur les parties hautes. En son centre se trouve un porche avec un superbe portail en fer forgé, surmonté d'une terrasse. L'architecte a conçu la ferronnerie, notamment celle de la clôture extérieure. La maison est fermée et ne se visite pas, mais les photographies visibles sur le site du ministère de la Culture laissent entrevoir un bel intérieur préservé en l'état.
Malheureusement, la maison n'est pas entretenue, peut-être par manque de budget ?


Derrière l'église Saint-Léger se trouve un beau « kiosque à danse » du XIXe siècle.

Celui-ci, dont les premières pierres remontent à 1578, a été fréquemment remanié depuis. Ainsi, la nef date du XVIIIe siècle et le clocher-portique a été construit en 1825. D'anciennes plaques funéraires étaient « incrustées » dans ces murs extérieurs.

L'Hôtel de Ville, inauguré en 1886, possède dans sa salle principale une excellente collection de peintures, dont plusieurs de Léon François Comerre, né à Trélon (plusieurs prix internationaux et le Grand Prix de Rome).

La devise du fronton de la mairie, rue de la Liberté, m'a fait penser que l'artiste avait tort. « Plus que jamais T.eslon? En effet, la ville tire son nom du latin « Terluinum » et son orthographe a changé au cours des siècles, Trellong au XIIIe siècle et Terlon au XVIIe siècle, date à laquelle sa devise a été créée.



En 1815, une verrerie se lance dans la fabrication de cristal à Trélon… avec un tel talent que la Compagnie des cristalleries Baccarat l'achète pour éliminer la concurrence. En 1840, la manufacture de Trélon est cédée à Monsieur Godard-Desmarest qui s'engage à ne plus fabriquer de verre mais uniquement du verre ordinaire et installe la verrerie dans l'ancien couvent des Carmes (construit entre 1724 et 1729). Cette verrerie n'a pas survécu. Après la Grande Guerre, elle fusionne avec la verrerie voisine de Gageon en 1922. Le couvent des Carmes, fondé en 1625 par Philippe-Eugène de Merode, devient hospice et maison de repos en 1933. Si la plupart des bâtiments sont détruits en 1948, les verriers les maisons, les boutiques et le "château" des Carmélites ne sont pas restés.

Non loin du château des Carmes, à l'angle de la rue Salengro et de la rue Foch, est inauguré en août 1921 le monument aux morts de Trélon, œuvre du sculpteur maubeugeois Bertrand-Boutée.




La rue Roger Salengro est un autre château de Trélon, celui de "de la Huda". Construite à la fin du XIXe siècle, elle doit son nom au fait que cette rue s'appelait autrefois rue de la Haie-Huda. Dans les années 1920, il abritait le préventif "Maison des Enfants de Trélon", où les enfants venaient respirer l'air pur de la campagne. Pendant la Seconde Guerre mondiale, sa directrice, Jeanne Rousselle, y a abrité et protégé 54 enfants juifs. Il obtient le titre de Juste des Nations.
Le Château de la Huda est devenu depuis un institut médico-éducatif.

Passons maintenant à la ville voisine de Fourmies.
Musée du textile et de la vie sociale de Fourmies
Le musée est installé dans une ancienne fabrique de laine peignée du XIXe siècle. Pourquoi, vous ne le savez peut-être pas, mais Fourmies était à l'époque la capitale de la filature peignée ! Elle ne fournissait que la moitié de la production mondiale.
En 1891, elle comptait 37 usines de coton et de laine et 15 702 habitants, pour la plupart des ouvriers.

Les salles d'exposition comprennent de nombreuses machines à filer et à tisser spectaculaires.



Du cardage aux métiers à tisser, le musée présente un siècle d'évolution technique de l'industrie textile, de la seconde moitié du XIXe siècle aux années 1970.



Vous remarquerez que plusieurs machines proviennent deRoubaix, qui fut aussi, au XIXe siècle, une importante ville textile.

Il s'agit sans aucun doute de l'une des plus importantes collections de machines textiles en activité. Car, oui, lors de la visite guidée (encore recommandée), le guide allume presque toutes les machines pour vous montrer leur fonctionnement. Vous pourriez même essayer de couper et de connecter un fil... et réaliser à quel point le travail est difficile.



Les différentes machines, vidéos, panneaux explicatifs et démonstrations vous font découvrir toutes les étapes de fabrication du fil et du tissu, de la laine brute au tissage.




Le musée explique également la variété des activités et des métiers liés à l'industrie textile, avec des ateliers d'entretien, de bonneterie, de couture, d'entretien des vêtements, etc.




Le musée est appelé "musée du textile et de la vie sociale" car il dévoile également l'histoire économique et sociale des Fourmies dans son exposition permanente : industrialisation et urbanisation, conditions de vie avec la reconstruction de lieux tels que l'école, l'habitat populaire, la taverne... .


Une rue pavée de Fourmies a été reconstituée avec ses commerces qui vous font voyager dans le temps et vous aident à comprendre cette époque.






Fourmies est "célèbre" pour un événement terrible qui eut lieu lors des premières revendications ouvrières, puisque les filatures fonctionnaient grâce aux bras d'hommes et de femmes qui travaillaient dans des conditions très difficiles : dans des usines austères et insalubres, le travail durait 12 heures . / jour, parfois 15, six jours sur sept, pour un salaire particulièrement bas.
Plusieurs grèves éclatent, notamment en juin 1886 lorsque 1 000 ouvriers manifestent dans les rues de Fourmies. L'hiver 1890-1891 est particulièrement rigoureux et en avril 1891 de nouvelles grèves éclatent dans plusieurs usines.
Le 1er mai 1891, la foule se rassemble place de Fourmies pour une manifestation festive (pique-nique familial, festivités de l'après-midi et soirée dansante) pour réclamer la journée de travail de huit heures.
Les patrons d'usine ont mis des pancartes indiquant qu'ils ne feraient aucune concession. L'un des industriels locaux était conseiller général du canton de Trélon et le maire possédait également une usine. A leur demande, le préfet fait venir trois compagnies du 84th Infantry à Fourmies.
Le 1er mai, des gendarmes ont arrêté plusieurs ouvriers alors que la foule était pacifique. En fin de journée, entre 150 et 200 manifestants réclamaient sa libération. Sur ordre de son capitaine, un bataillon tire, tuant neuf jeunes dont deux enfants et en blessant trente-cinq. Le traumatisme était immense.
Le musée, en présentant la "vie sociale" de l'époque, revient sur ces événements et les met en perspective.

Une grande maquette représente la place de Fourmies lors de la fatidique 1esMai 1891, avec le positionnement des différents bataillons de soldats et la foule des manifestants.

Le musée accueille égalementle pointeur», un espace convivial ouvert à tous (même non visiteurs) où vous trouverez un aperçu des collections du musée, une boutique, des informations touristiques régionales, mais aussi des concerts, des rencontres et des animations, ainsi qu'un bar/salon de thé (100 % produits locaux) où vous pourrez vous asseoir après la visite.


Cimetière de Fourmies
Les grandes familles textiles du XIXe siècle sont enterrées au cimetière de Fourmies, dans des chapelles de tous styles. On y retrouve la même symbolique funéraire qu'au cimetière de Trélon, mais aussi des points communs, de monument en monument, car le maçon qui faisait les tombes était souvent le même : vitraux ronds, colonnes de marbre rouge...




Les villes de Trélon et Fourmies sont voisines et cousines. Il y avait des usines textiles à Trélon et des verreries à Fourmies. Louis de Henzelin de Braucourt, souffleur de verre belge, fonde une verrerie à Fourmies en 1867. Son père et certains de ses frères sont également verriers.


Le cimetière de Fourmies abrite également l'une des sépultures les plus impressionnantes de la région : la tombe de la famille Noiret (riche famille d'industriels du textile). Cette pierre tombale en marbre est portée par quatre personnages taillés dans la pierre bleue. (deux hommes, dont un aviateur et deux femmes).






Le1esMai 1903 Inauguration à Fourmies d'un monument à la mémoire des neuf victimes tuées par les militaires le 1er mai 1891. Une plaque rappelle leurs noms, d'autres leurs souvenirs.

Alfred Pinchart était le président de la Fédération du Nord des prisonniers de guerre. Une plaque avec des « bracelets rouges » a été apposée sur sa tombe, nom donné à ceux qui ont résisté au travail forcé pendant la Première Guerre mondiale.


Des ouvriers français (y compris civils), sénégalais, britanniques, italiens et indochinois reposent dans le premier cimetière militaire.

Pierre Jules Lafargue, de Landes, est mort à 20 ans à la veille de l'armistice près de la forêt de Trélon.
Vo-trac, soldat du 5e ordre du génie, est décédé en mars 1919. Après l'armistice, de nombreuxtravailleurs indochinoistâches dangereuses (déminage, exhumation des morts) ou mourir de maladie.

Moh Boc N'Ambin était caporal au 1er régiment sénégalais de tirailleur. Il mourut en juin 1917.
Charles Ysewyn, civil belge, probablement ouvrier du textile, est mort en mars 1916 à Fourmies.

Le Grenadier Sergeant George Hickling, britannique, est décédé en janvier 1918.

Le deuxième cimetière militaire est composé uniquement des tombes de soldats français.

Raoul Roly, originaire de Fourmies, est mort de maladie le 8 décembre 1944, jour de son 28e anniversaire, dans un camp de prisonniers en Allemagne.
Augustin Duhet meurt en avril 1918 sur le mont Kemel dans une ambulance anglaise en Belgique.

Randonnées Trelon et Fourmies
Des balades dans l'embouchure de l'Avesnois, ce n'est pas ce qui manque ! Quatre d'entre elles sont balisées autour de Trélon et de Fourmies, plus ou moins longues, mais toutes aussi agréables que dépaysantes.
La forêt représente 75% de la superficie de Trélon, près de 3 000 hectares avec deux essences dominantes, le chêne et le charme. Le reste de son territoire est formé de pâturages naturels.

Il "Circuit Camp Giblou» (9 à 12 km) vous fait découvrir une bonne partie de la forêt domaniale de Fourmies.


Il "Sentier thématique en forêt de Fourmies» (2,8 km), jalonné de panneaux explicatifs, présente toutes les facettes de ce massif forestier.

Il "circuit des 3 lagons des moines» (4km) vous emmène à la découvertelagonsen bordure de la forêt domaniale de Fourmies.


Il "circuit des pierres bleues» (4,5 km), entre Trélon et Wallers-en-Fagne, est parsemée de pierres tombales en pierre bleue, typiques de l'Avesnois.

Puisque vous êtes dans la région :
– se promener dans le parc du Val Joly, l'immense forêt de Mormal et le joli village de Maroilles.
– visiter le Musverre, le musée du verre de Sars-Poteries, qui retrace l’histoire verrière de la région et présente la production verrière de la région de 1801 à nos jours.
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